L’astigmatisme est la conséquence d’un oeil plus« ovale » que rond (ballon de rugby) dû a un défaut de courbure de la cornée en général, parfois du cristallin. Le patient astigmate a une vision imprécise de loin comme de prés, confond les lettres ou les chiffres qui se ressemblent comme le P et le F ou le 8 et le 6. Il s’associe souvent à une myopie, une hypermétropie, ou une presbytie.
L’astigmatisme est dit faible entre 0,50 et 1 ,50 dioptries, modéré entre 1,50 et 3,00 fort au delà de 3,00 dioptries.
Quelles sont les possibilités thérapeutiques pour la correction de l’astigmatisme ?
- Lunettes ou Lentilles spéciales corrigeant l’astigmatisme, dites toriques
- Chirurgie réfractive LASIK ou PKR
- Pose d’implant intraoculaire ICL torique (d’autant que l’astigmatisme est associé à une forte myopie ou que le patient présente un kératocone)
- Chirurgie du cristallin en cas de cataracte associée, avec mise en place d’un implant torique
Opération de l'astigmatisme
Avant d’envisager la correction de l’astigmatisme par lasik, il faut s’acharner à éliminer un kératocone, dont l’astigmatisme est une des premières manifestation .
Après découpe d’une fine lamelle de cornée ou « capot » le laser excimer sera appliqué de manière à aplatir la cornée la plus cambrée , ou à cambrer la partie la plus plate afin d’obtenir une cornée parfaitement ronde ,alors qu’ elle était initialement ovale.
En cas d’astigmatisme irrégulier le traitement sera personnalisé avec des profils de photo-ablation adaptés à chaque cas.
La PKR consiste à utiliser le laser excimer en surface de la cornée après avoir retiré l’épithélium (couche superficielle de la cornée). Il s’agit d’une technique qui occasionne plus de douleurs post-opératoires que le lasik, mais recommandée pour les personnes ayant une cornée fine ou un astigmatisme régulier modéré.
Cette technique est en général réservée aux astigmatismes associés à une forte myopie, non accessibles au laser Excimer ou à certains cas particuliers comme le kératocone.
Il s’agit d’implants intra-oculaires phakes toriques, que le chirurgien placera soit sous la cornée en chambre antérieure clipé sur l’iris, soit en chambre postérieure en avant du cristallin à condition que les dimensions de l œil le permettent et que les espaces soient suffisamment profonds pour supporter l implant.
L’implant torique sera placé selon un axe précis grâce au contrôle de la cyclotorsion dans le microscope opératoire.